La ménopause est une période dans la vie de la femme marquée par l’arrêt des menstruations (règles). Lors de ce grand bouleversement, de nombreux troubles peuvent apparaitre et porter préjudice au bien-être féminin à plus ou moins long terme. Des solutions existent, les experts BENESS vous aident à faire le point !
La ménopause est une “transition” que les femmes doivent accueillir avec sérénité
Mieux comprendre la ménopause
La ménopause apparait généralement entre 45 et 55 ans. L’Age moyen, très stable dans le temps est de 51 ans. Pour mieux comprendre : Avant même leur naissance, les femmes possèdent une réserve limitée de follicules ovariens. De la puberté à la ménopause, les cycles menstruels s’enchainent, composés chacun de 2 phases.
Je suis une femme et toi ? c’est quoi ton super-pouvoir ?
Lors de la première partie d’un cycle (phase folliculaire) la FSH (hormone folliculostimulante) stimule le follicule afin de préparer un ovule. Pendant cette phase, ce dernier va sécréter des œstrogènes. Sous l’action des œstrogènes, le taux de LH (hormone lutéinisante) augmente jusqu’à un pic qui provoque la libération de l’ovule : c’est l’ovulation.
Durant la seconde partie du cycle, le follicule ovarien, devenu corps jaune, sécrète de la progestérone qui contribue à préparer la muqueuse utérine en vue d’une nidation. En l’absence de fécondation, le corps jaune s’affaiblit, provoquant la chute du taux de progestérone, provoquant l’élimination de la couche superficielle de la muqueuse utérine : les règles. Lorsque la réserve de follicules ovariens est épuisée, l’enchainement de cycles menstruels est stoppé, il y a une chute des sécrétions d’œstrogènes et de progestérone, c’est la ménopause.
Quelles sont les répercussions de la ménopause ?
Les troubles liés à cette période sont de deux types, ils peuvent apparaitre durant les 3 phases : pré-ménopause, périménopause et post-ménopause.
Il n’y a pas d’âge pour se sentir merveilleusement bien
Les troubles du climatère (symptômes) :
- Les bouffées de chaleur : la chute des taux d’estrogènes entraine un dérèglement de la régulation de la température corporelle (régie par l’hypothalamus). Les symptômes varient d’une femme à l’autre mais on retrouve le plus souvent des sueurs nocturnes, des « vagues de chaleur » avec sueur, parfois malaise, frissons, palpitations, vertiges.
- Douleurs articulaires
- Troubles urinaires : augmentation de la fréquences des infections urinaires, incontinence urinaire
- Troubles digestifs : constipation chronique pouvant avoir de nombreuses répercussions
- Troubles du sommeil et asthénie
- Troubles de l’humeur et baisse de moral : émotivité, irritabilité et anxiété concernent environ 40% des femmes en période de péri-ménopause
- Sècheresse des muqueuses ou trophicité insuffisante (peut entrainer des inconforts et des troubles sexuels), altération de la flore vaginale (peut provoquer des mycoses ou infections vaginales)
- Modifications cutanées : le déficit en estrogènes peut provoquer le vieillissement de la peau, son amincissement, une sècheresse, l’apparition de rides, et une perte d’élasticité.
- Prise de poids et modification du corps : la carence en estrogènes provoque une augmentation du nombre et de la taille des cellules graisseuses au niveau de l’abdomen (répartition androïde des graisses).
- Pendant la période de pré-ménopause, qui peut durer quelques années, le syndrome prémenstruel peut être accentué : seins tendus, ballonnements, douleurs, prise de poids, irritabilité
L’augmentation des risques à long terme pour la santé
Lors de la première consultation de ménopause, le praticien évalue les facteurs de risques et les antécédents de la patiente de plusieurs pathologies susceptibles d’être favorisées ou amplifiées par la carence estrogénique : l’ostéoporose post-ménopausique et les maladies cardiovasculaires.
On ne nait pas femme, on le devient.
Pour une femme de 50 ans le risque cumulé de présenter une facture ostéoporotique jusqu’à la fin de sa vie est de l’ordre de 40%. La mesure de la densitométrie osseuse (DMO) permet d’évaluer en partie ce risque.
quelques statistiques :
- 80 % des femmes présentent au moins un autre symptôme que l’arrêt des règles
- 20 à 25% se plaignent de répercussions sur leur qualité de vie
- 10% seulement prennent un traitement substitutif hormonal
Comment améliorer le bien-être au cours de la ménopause ?
Dans certaines situations, il sera nécessaire en fonction des risques cardiovasculaires, ostéoporotiques et de la sévérité des troubles divers de mettre en place un traitement hormonal substitutif. Suivez toujours la prescription de votre professionnel de santé, lui seul est à même de décider de sa nécessité.
Il n’y a aucun limite en ce que nous pouvons accomplir en tant que femme.
Pour prendre en charge les troubles du SGUM (syndrome génito-urinaire de la ménopause), qui peuvent avoir un impact négatif sur la qualité de vie, de nombreuses solutions naturelles existent : les experts BENESS font le point.
Phytothérapie :
Les phytoœstrogènes (composés issus de la phytothérapie se comportant de la même manière que les estrogènes) ou composés oestrogène-like ont pour but de contrebalancer la carence en estrogène qui est à l’origine de certains symptômes. Les plus connus sont les isoflavonnes présents dans le soja, l’Actée à grappe, la Sauge et le Trèfle rouge. Les lignanes, autres phytoestrogènes sont plutôt retrouvés dans les graines de lin (pas dans son huile !).
Le houblon, connu pour ses propriétés aphrodisiaques, apporte un effet estrogénique qui améliore les bouffées de chaleur mais également les troubles de l’humeur, les insomnies et l’anxiété.
Attention ! les composés estrogène-like possèdent les mêmes précautions d’emploi que les traitements hormonaux synthétiques de la ménopause et doivent faire l’objet d’un suivi régulier. Ils sont contre-indiqués en cas d’antécédents de cancer du sein ou de l’utérus.
Le YAM ou igname sauvage permet d’augmenter les taux d’hormones surrénaliennes et sexuelles (œstrogène et progestérone) : il entraine une amélioration des bouffées de chaleur mais a également des propriétés anti-fatigues, anti–oedémateuses (diminution de la rétention d’eau), anti-inflammatoires et anti–spasmodiques.
Le safran (son principal composé le safranal) ne possède pas d’activité oestrogène-like mais contribue à maintenir l’équilibre émotionnel, favorise la relaxation et permet d’améliorer les troubles de l’humeur et les troubles dépressifs légers. Il est également un puissant anti-oxydant et permet d’améliorer les bouffées de chaleur ce qui en fait une solution de premier choix dans le traitement du confort de la péri-ménopause.
Les huiles végétales
L’huile de Bourrache est riche en acides gras essentiels et vitamine E et permet d’améliorer le confort cutané. Elle a également, par voie orale, des propriétés régulatrices du système hormonal .
L’huile d’onagre en vitamine E et acides gras poly-insaturés (acide linoléique et acide gamma-linolénique) précurseurs des oméga 6, constituants essentiels des lipides de notre corps. Elle est également anti-oxydante. Ainsi, elle permet le maintien de la souplesse de la peau, elle limite la sècheresse des muqueuses et favorise le renouvellement cellulaire. Elle permet également de diminuer les bouffées de chaleur lorsqu’elle est administrée par voie orale : l’acide gamma linolénique est un précurseur des prostaglandines, molécules aux effets anti-inflammatoires et régulatrices du système hormonal.
Aromathérapie : utilisation des huiles essentielles
Huile essentielle de sauge sclarée : le sclaréol, principal composant possède un effet estrogène-like et permet donc d’améliorer de nombreux symptômes. Elle possède également des propriétés aphrodisiaques.
Huile essentielle de Niaouli possède également, grâce au viridiflorol une action oestrogène-like et est souvent utilisée en complément de la sauge sclarée.
Huile essentielle de Marjolaine à coquille a de puissantes propriétés anxiolytiques. Elle peut être utilisée pour améliorer la qualité du sommeil et pour son effet relaxant musculaire.
Huile essentielle de menthe poivrée : le menthol a des propriétés vasoconstrictrices et permet d’améliorer les bouffées de chaleur.
Homéopathie :
Plusieurs souches sont utilisées traditionnellement en cas de bouffées de chaleur : Actae racemosa, lachésis mutus, FSH … et de nombreuses solutions sont proposées par les homéopathes pour améliorer les autres troubles non spécifiques. Demandez conseil à un spécialiste !
Les oméga 3, le calcium et la vitamine D sont fréquemment utilisés pour réduire les risques cardiovasculaires et ostéoporotiques. Les oméga 3 permettraient aussi d’améliorer les troubles de humeur et les bouffées de chaleur.
La Beta-alanine est un acide aminé dont l’usage est répandu pour améliorer les bouffées de chaleur : il agit directement sur les phénomènes de vasodilatation.
Traitements locaux : lubrifiants, huile végétale… permettent d’améliorer la trophicité de la peau et des muqueuses et leur confort
Nous espérons que tous ces précieux conseils de la part de nos experts sauront vous apporter toutes les réponses à vos questions,
N’hésitez pas à nous dire dans les commentaires quel sujet vous souhaiteriez que nous traitions 🙂
A très vite,
Prenez soin de vous, l’équipe BENESS.